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IBANDA KABAKA ONLINE
15 mai 2013

Mr Mutombo Mwana Nyembo: nouveau gouverneur de la Banque centrale du Congo en remplacement de Mr Jean Claude Masangu

Banque centrale du Congo. Deogratias Mutombo remplace Jean-Claude Masangu
mercredi 15 mai 2013

*Joseph Kabila, Président de la République, a porté son choix sur Deogratias Mutombo Mwana Nyembo, pour remplacer Jean-Claude Masangu à la tête de la Banque centrale du Congo (BCC). Un choix à placer dans le cadre de la poursuite de la dynamique imprégnée depuis 16 ans par son prédécesseur

*Ce haut cadre qui a fourbi toutes ses armes à la BCC n’aura pas la tâche très difficile comme son prédécesseur et il devra se focaliser sur le chantier de la dédollarisation de l’économie congolaise, la modernisation de la Banque centrale, le parachèvement de l’opération de bancarisation de la paie des enseignants et autres fonctionnaires de l’Etat dans l’arrière-pays, la mise en œuvre de la modernisation du chantier Système national de paiement à l’horizon 2014, etc.

Le président de la République démocratique du Congo, Joseph Kabila Kabange a nommé hier par ordonnance M. Deogratias Mutombo Mwana Nyembo au poste de Gouverneur de la Banque centrale du Congo (BCC). L’annonce a été faite hier mardi 14 mai à la télévision nationale. Le nouveau chef de l’Institut d’émission remplace à ce poste Jean-Claude Masangu qui dirigeait la BCC depuis 1997.

Deogratias Mutombo Mwana Nyembo est ainsi le treizième gouverneur à présider aux destinées de la Banque centrale du Congo depuis l’indépendance nationale en 1960. Avant sa nomination, il assumait les fonctions de directeur des opérations bancaires et marchés à la BCC. Très jeune, le nom de Déogratias n’avait malheureusement pas figuré parmi les candidats plébiscités par certains médias enclins de sensationnel.

Pour plusieurs observateurs, ce choix est à placer dans le cadre de la continuité de la dynamique imprimée par Jean-Claude Masangu, 16 ans durant depuis qu’il est à la tête de la Banque centrale du Congo (BCC). En même temps, ce haut cadre de l’Institut d’émission qui a fourbi ses armes en son sein n’aura pas une si lourde tâche comme ce fut en 1997 où il fallait réfléchir pour doter le pays d’une nouvelle monnaie, le Franc Congolais.

Jean-Claude Masangu avait hérité d’une conjoncture difficile caractérisée par l’existence de quatre zones monétaires : une zone dollar, une zone Nouveaux Zaïres hormis les prostates, une zone Nouveaux Zaïres avec prostates et une dernière zone qui acceptait tous les billets y compris l’Uteniqua. Et sa tâche consistait à unifier toutes ces zones en une grande zone aujourd’hui avec le Franc congolais comme seule monnaie de référence.

Même si tel est le cas, sa tâche ne sera pas du tout aisée, car il sera apprécié par rapport à son travail. Mais lorsqu’on remplace un homme comme Jean-Claude Masangu qu’on ne présente plus dans le monde économico-financier national et international, il faut savoir rêver et naviguer à contre-courant de certains sacro-saints principes préétablis.

L’héritage de Masangu

Le travail abattu par Jean-Claude Masangu à la tête de cette institution laisse tous les observateurs sur leur soif. Sur le plan économique et financier, il est permis d’avouer que Masangu s’en va pendant qu’il s’observe depuis plusieurs années et plus particulièrement les trois dernières, un renforcement de la synergie entre les politiques budgétaires et monétaires ; une croissance économique soutenue, en moyenne 7,1% l’an, soit 1,8 point supérieur à la moyenne de l’Afrique Subsaharienne ;

une stabilité relative des prix intérieurs avec un faible taux d’inflation annuel moyen de 9,7% et une projection en deçà de 4% pour l’année 2012 ; une stabilité remarquable du taux de change oscillant en moyenne entre 916 et de 922 CDF le dollar ; un essor de l’activité financière attesté non seulement par une croissance numérique importante des établissements de crédit et de micro-finance, mais aussi et surtout par un accroissement important du nombre de comptes, du volume des dépôts et des crédits, dont 95% sont en dollars.

En nominal, ceux-ci se chiffrent à 2,25 milliards de Usd pour les dépôts et 1,31 milliards de Usd pour les crédits et enfin, une amélioration de la structure fiduciaire en monnaie nationale avec l’introduction sans heurts des coupures à valeurs faciales adaptées aux besoins de l’économie.

Il faut aussi dire que sous le règne de Jean-Claude Masangu et surtout au niveau des moyens de paiement, le système bancaire connaît un grand tournant de son histoire avec l’utilisation accrue de la monétique, soutenue par l’expansion des distributeurs automatiques des billets de banque ; avec l’introduction du Mobile Banking, de la télécompensation des transactions bancaires en ligne et qui permet le dénouement de ces transactions en monnaie nationale sur toute l’étendue de la République, etc.

Des défis pour Mutombo

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